Un morceau de douleur Palestinienne

Imaginez une mère, un père, une fiancée, des frères, des sœurs qui ont un fils, un fiancé, un frère en prison – pour des raisons non confirmées, la seule raison sûre est que c’est un homme, jeune donc potentiellement dangereux pour la sécurité.
Imaginez maintenant que ce fils, fiancé, frère et en prison dans un lieu très beau pour le tourisme, qui s’appelle le Neguev, un très joli désert… Mais qui est aussi inaccessible pour les Palestiniens à la pièce d’identité verte…et oui c’est de l’autre côté du mur. Il faut donc un « tesrih » (oui, c’est bien vous suivez, un tesrih c’est une permission). Ce « tesrih » est donné par les « cousins » comme le dit si bien S. , c’est-à-dire les Israëliens. Et les cousins parfois font preuve de bonté et ils donnent un « tesrih » pour la maman pour qu’elle voit son fils pendant quelques minutes…en tout cas moins d’une heure… Mais la bonté c’est pas tous les jours…alors imaginez une maman qui obtient un « tesrih » pour voir son fils au mois d’octobre (son dernier tesrih remonte au début février)… mais ô malheur, on avait oublié qu’il y a des célébrations juives…donc permissions d’octobre annulées ! Mais cette maman a un courage et un caractère incroyable et elle essaie de s’accrocher, de positiver jusqu’au mois prochain…visite prévue le 10 novembre, oufff !!! Alors quand on a le permis, ensuite il faut aller s’inscrire sur la liste pour avoir une place dans le bus…le bureau ouvre à 8h…. le mari de cette maman, ou le père de ce prisonnier prend un ticket dans la file d’attente… numéro 927… il n’y aura de la place que jusqu’au 909….un permis, mais pas de place dans le bus….alors il faudra encore s’accrocher, encore positiver jusqu’à la prochaine visite prévue…en espérant qu’il n’y aura pas de célébrations majeures, et en se pointant à 3h du matin devant la Croix Rouge pour avoir cette fois les premiers numéros.